Les Chefs de Coopération et les Conseillers en Sécurité des Ambassades au Bénin s’imprègnent de la stratégie nationale de prévention de l’extrémisme violent

15 juillet 2021

Vue partielle des participants à la présentation de la stratégie nationale de prévention de l'extrémisme violent aux Chefs de Coopération et des Conseillers en sécurité des Ambassades accréditées au Bénin. Crédit photo : PNUD Bénin/ Roger Attemba

La séance de travail technique initiée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) avec les Chefs de Coopération et des Conseillers en sécurité des Ambassades accréditées au Bénin qui s’est tenue à Cotonou le 11 juin 2021, sur le contenu de la stratégie nationale de prévention de l’extrémisme violent, son plan d’actions global 2021-2030 et son plan d’action prioritaire 2021-2025 a pour objectif de mobiliser les partenaires autour de cette stratégie dans la perspective de sa mise en œuvre. Cette rencontre a permis de passer en revue le contexte sécuritaire du Pays, le diagnostic stratégique de la prévention de l’extrémisme violent, les causes de l’extrémisme violent, les défis de la prévention de l’extrémisme violent, ses enjeux et ses principaux axes et orientations.

A l’ouverture de la séance, Monsieur Antonie DE KEMP, Chef de Coopération à l’Ambassade des Pays-Bas près le Bénin, co-présidant la séance avec Monsieur Aoualé MOHAMED ABCHIR Représentant Résident du PNUD, a salué la présence des différents participants et présenté l’agenda de la séance consacrée exclusivement à la présentation de la stratégie nationale de prévention de l’extrémisme violent et ses plans d’action, suivie d’un débat.

Présenté par Monsieur Ibouraima YANKPE, Team Leader Gouvernance au PNUD, le diagnostic interne fait sur la sécurité a mis l’accent sur des facteurs tels que : la circulation des armes, le blanchiment des capitaux, l’enlèvement de deux touristes suivis de l’assassinat de leur guide béninois dans la Pendjari, l’attaque du poste de police de Kérémou, les activités de personnes non identifiées, les conflits inter et intra-communautaires, les problèmes socio-politiques, etc.

Par ailleurs, plusieurs causes sous-jacentes du phénomène de radicalisation ont été identifiées. Il s’agit entre autres, de la pauvreté (25% des enquêtés), du chômage (25% des enquêtés), de la marginalisation socio-économique, de l’analphabétisme et de la mauvaise connaissance des textes religieux, de la mauvaise gouvernance, etc. Au niveau des menaces, il a été évoqué, entre autres, le voisinage avec des pays victimes ou menacés par des groupes terroristes que sont : le Burkina, le Niger, le Nigeria, les intérêts géostratégiques des puissances étrangères, etc.

Cinq défis majeurs ont été identifiés pour la préservation de l’extrémisme violent, il s’agit de : (i) l’amélioration des perspectives socioéconomiques pour réduire les vulnérabilités des espaces précaires ; (ii) la lutte contre la marginalisation et la discrimination ; (iii) la lutte contre la mauvaise gouvernance et les violations des droits de l’homme ; (iv) l’éducation et la sensibilisation pour le renforcement des capacités de résilience et (v) la promotion de la paix pour une coexistence pacifique.

Pour relever ces défis, trois orientations stratégiques ont été identifiées et déclinées en cinq programmes à savoir : N°1 : Appui à la gouvernance nationale de prévention de l’extrémisme violent ;  N°2 : Appui à l’éradication des facteurs favorisant l’extrémisme violent ; N°3 : Renforcement de la Gestion Intégrée des Espaces frontaliers ; N°4 : Renforcement du Système national de renseignement contre l’extrémisme violent et N°5 : Renforcement de la lutte contre le financement du terrorisme, la corruption, le crime organisé et autres crimes connexes.

A l’issue de cette présentation, plusieurs questions ont été posées, entre autres sur les menaces terroristes, les violences post électorales et la possibilité d’intégration de nouvelles actions dans la stratégie nationale de prévention de l’extrémisme violent. A toutes ces préoccupations, des explications ont été apportées par le présentateur et complétées aux besoins par la partie nationale représentée par le cabinet militaire de la présidence de la république, la Direction de la Programmation et de la Prospective du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique (DPP/MISP) et du Secrétariat Permanent de la Commission Nationale de Lutte Contre la Radicalisation, l’Extrémisme Violent et le Terrorisme.

Monsieur Aoualé MOHAMED ABCHIR, Représentant Résident du PNUD, s’est réjoui de la forte mobilisation des partenaires autour de cette stratégie nationale et a salué leur engouement pour la perspective de sa mise œuvre.

La séance technique de présentation et d’échanges sur la Stratégie Nationale de Prévention de l’Extrémisme Violent avec les Chefs de Coopération et les Conseiller en Sécurité des Ambassades accréditées au Bénin a pris fin sur une note de satisfaction générale des uns et des autres avec la promesse de poursuivre les réflexions sur les plans d’action à mettre en œuvre pour la préservation de la paix. Elle a connu la participation des Pays-Bas, de la Délégation de l’Union Européenne, du Canada, de la France, de la Belgique, des Etats Unis d’Amérique, du Japon, de l’Allemagne, de la Suisse, de la GIZ, de l’USAID, de  l’Agence Française de Développement, de l’ENABEL, du Cabinet militaire de la Présidence de la République, de la DPP/MISP, du SP-CNLCREVT et du PNUD.

Vue d'ensemble des participant à la réunion technique de présentation de la Stratégie Nationale de Prévention de l'Extrémisme Violent au Bénin

Photo de famille des participants