Pour une meilleure gestion des terres et des écosystèmes forestiers dégradés au Bénin

14 avril 2021

La production du coton conventionnel contribue à la dégradation des sols au Benin à cause de la forte utilisation des engrais chimiques par les producteurs. Le sol de ce champ de coton à Setchinga dans la commune de Tanguiéta a pu être restauré avec la technique de rotation des cultures et le compostage. Crédit photo : PNUD Bénin / Elsie Assogba


Le processus d’élaboration du Document du projet « Restauration et valorisation des terres et des écosystèmes forestiers dégradés pour une meilleure résilience climatique au Bénin (PIRVaTEFoD BENIN)» a été lancé le 13 avril 2021 à Porto-Novo dans une démarche participative. Ce nouveau projet à soumettre au financement du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) avant la fin de l’année 2021 permettra d'accélérer et de renforcer l'impact des interventions passées sur la réduction de la déforestation et de la dégradation des terres et de la biodiversité au Bénin.

« La lutte contre les formes de dégradation des ressources naturelles, plus qu’une question de secteur isolé est une question de développement humain, économique et social », a déclaré M. Marius Gandonou, Représentant le Représentant Résident Adjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Le PNUD salue l’initiative de ce projet et se réjouit d’y contribuer, a -t-il ajouté.

Au Bénin, plus de 40% des terres agricoles sont dégradées et environ 75000 ha de forêts sont perdus chaque année. Cette perte occasionne une réduction du PIB évaluée à 8% par an. La dégradation des terres se traduit surtout par une régression rapide et à grande échelle du couvert végétal résultant d’une part de la conversion des forêts et des savanes au profit des champs agricoles ou des habitations.

Plusieurs analyses de tendances montrent que le Bénin reste vulnérable aux impacts de la dégradation de l’environnement y compris la dégradation des terres et le changement climatique. qui se traduisent par la disparition rapide du couvert végétal, l’appauvrissement des terres agricoles, une baisse significative des rendements agricoles, la perte de biodiversité avec la disparition de plusieurs espèces fauniques et floristiques, l’encombrement et rétrécissement des cours d’eau et des zones humides, des phénomènes d’inondations de plus en plus récurrents et intenses, et l’érosion côtière avec de lourdes pertes pour l’économie et le bien-être social des populations

Soucieux de réduire la déforestation, la dégradation des terres et de la biodiversité, le Gouvernement du Benin a sollicité l’assistance du PNUD pour l’élaboration et le financement de ce nouveau projet dont les interventions permettront d’inverser les tendances actuelles en matière de la dégradation des terres et des écosystèmes naturels au Bénin. Il sera mis en place une dynamique locale de renforcement de la résilience des systèmes naturels, de restauration des terres visant l’amélioration des conditions de vie des populations riveraines des Aires Protégées et des zones à fortes tendances de dégradation du Nord et du Centre du Bénin.

Le point focal du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) au Bénin, M. Delphin Aïdji et le Colonel Remy Hefoumè, Directeur des Eaux, Forêts et Chasse ont fait la genèse du projet, présenter les enjeux dudit projet et invité toutes les parties prenantes à jouer leur partition pour sa réussite. Ils ont invité les parties prenantes à veiller à la bonne qualité du document et au respect des délais conformément aux nouvelles directives du FEM.  

Les travaux de cet atelier permettront d’une part de disposer d’une analyse de situation approfondie documentée et multisectorielle des niveaux de dégradation des terres, et des implications en termes de dommages et pertes pour les populations, en particulier les groupes socioprofessionnels intervenant dans les domaines de l’agriculture et de la foresterie au Benin ainsi qu’une estimation des implications sur le développement socio-économique du pays surtout dans les zones de hotspot ciblées ; et d’autre part de définir les résultats et les actions à mener en réponses aux défis de restauration des écosystèmes forestiers et des terres dégradées, l’internalisation des normes en matière de neutralité de dégradation des terres (NDT) dans les zones d’intervention ciblées.

L’atelier a réuni les cadres des ministères du Cadre de Vie et du Développement Durable, du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, du Ministère de la Décentralisation et de la Gouvernance locale et les Représentants de diverses organisations de la société civile intervenant dans le domaine de la préservation de l’environnement, de la foresterie et de l’agriculture.

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Pour de plus amples informations, veuillez contacter :

Isidore Agbokou – isidore.agbokou@undp.org  ou Elisabeth Tossou – elisabeth.tossou@undp.org