Pour une meilleure programmation et exécution des projets de développement appuyés par le PNUD

7 novembre 2019

Photo de famille des participants à l'atelier d’information et d’échanges sur les nouvelles dispositions et procédures de gestion des projets et programmes de développement appuyés par le PNUD. Crédit Photo : PNUD Bénin

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a réuni du 5 au 7 octobre 2019 à Porto-Novo, les partenaires de mise en œuvre des projets de développement qu’il appuie au Bénin autour d’un atelier d’information et d’échanges sur les nouvelles dispositions et procédures de gestion des projets et programmes de développement.

Après trois jours de travaux, les partenaires d’exécution, les directeurs nationaux des projets, les équipes d’appui aux projets ont désormais une meilleure connaissance des nouvelles approches et instruments de coopération avec le PNUD sans oublier les procédures de gestion des projets de développement. Le Coordonnateur de l’Unité de Gestionet de Coordination du Plan Cadre d'Assistance au développement des Nations Unies (UGC-UNDAF), M. Lucien Atchadé a remercié le PNUD pour ses actions et renouvelé le vœu que la bonne collaboration se poursuive.

Sur la base des dysfonctionnements souvent constatés dans l’exécution des projets, des recommandations ont été formulées. Il s’agit notamment d’une harmonisation des procédures de gestion des projets sur le plan national ; l’actualisation et la vulgarisation des directives de gestion des ressources affectées aux projets afin d’éviter les disparités d’un projet à un autre et les écarts observés lors des audits.

Le contexte de la révision de la politique de programmation du PNUD a été précisé par Madame Ginette Mondongou Camara, Représentant Résident a.i. du PNUD à l’ouverture de l’atelier. Elle a souligné notamment la vétusté d’au moins 15 ans des textes prescriptifs qui régissent la gestion des programmes et projets appuyés par le PNUD, l’évolution du monde, l’agenda de développement 2030 et les ODD, l’adoption du Plan stratégique 2018-2021 du PNUD. Pour répondre aux nouveaux enjeux de développement, un certain nombre d’exigences liées aux projets ont été rationalisées dans le but d’une plus grande efficacité et efficience. La politique de gestion des projets et programmes revue prévoit de nouvelles options stratégiques plus souples pour faciliter entre autres : la collaboration avec des partenaires du secteur privé dans le cadre de la prestation de services de développement ; les partenariats avec les milieux universitaires ; des partenaires pour financer à titre gracieux l’appui en dotation en personnel pour des périodes définies y compris de la part de partenaires du secteur privé. Elle a exhorté les participants à identifier et évaluer les risques inhérents au contexte national dans l’application des changements apportés aux procédures de gestion des projets et programmes et à prendre les dispositions nécessaires pour un meilleur contrôle des interventions de développement.

M. Jean Claude Gbodogbé, Secrétaire Général du Ministère de l’Energie a salué l’organisation de cet atelier, qui offre l’opportunité d’apprentissage pour les cadres nationaux impliqués dans la coopération avec le PNUD. Il a souligné les efforts du Gouvernement pour la réalisation des Objectifs de Développement Durable et l’engagement pris par le Président de la République d’atteindre certains objectifs avant l’échéance notamment l’accès des populations à l’eau potable d’ici à 2021.

Trois éléments clés sous-tendent la révision de la politique de gestion des projets et programmes du PNUD :

  1. La réduction de la charge de travail par la suppression de procédures inutiles, afin d’accroître la productivité, par exemple une élimination des tâches équivalentes à 33 jours de travail par an par agent intervenant dans la programmation ;
  2. Plus de souplesse apportée pour obtenir des résultats ;
  3. L’innovation.

Au cours de l’atelier, plusieurs communications ont été présentées. Elles ont porté sur la vision globale et changements dans le domaine de l’élaboration des programmes et projets,  les changements dans la sélection des partenaires d’exécution et des parties responsables, l’examen et approbation des projets et soutien à l’innovation, le laboratoire d’accélération du PNUD, la communication axée sur les résultats de développement, les nouveaux instruments de mise en œuvre du Programme Pays autres que les projets de développement notamment les services de développement (l’analyse, la formation, les conseils, l’établissement de rapports, les évaluations, les stratégies de communication, les consultations en matière de connaissances, la mobilisation de partenaires et l’obtention de produits pour les projets des partenaires (tels que pour les institutions financières internationales) moyennant une commission), la facilité d’engagement, les plan d’initialisation. Les aspects financiers liés à la gestion des projets ont également fait l’objet d’échanges au cours de l’atelier.  Ainsi, des sessions ont été animées sur l’Approche Harmonisée de Transfert d’Espèces (HACT en anglais).

Pour le cycle de coopération 2019-2023 avec le Bénin, le bureau Pays du PNUD fonctionne selon l’approche portefeuille. Les portefeuilles étant un regroupement de projets et/ou de services de développement ou de facilités d’engagement qui sont gérés ensemble en vue d’une meilleure intégration des résultats. Le nouveau Programme Pays 2019-2023 du PNUD au Bénin a deux effets, déclinés en deux portefeuilles à savoir :

  • Promotion d’une croissance économique durable et forte, qui profite à tous ;
  • La consolidation de la démocratie, de l’état de droit et la promotion de la bonne gouvernance.