Promotion des valeurs de paix comme barrières contre la COVID-19 au Bénin

30 septembre 2020

Photo de famille des participants à l'une des séances de sensibilisation sur la promotion des valeurs de paix. Crédit photo : PNUD Bénin


Dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale de la Paix le 21 septembre 2020, une campagne de sensibilisation sur « la promotion des valeurs de paix comme barrières contre la pandémie de la COVID-19 » a été organisée dans plusieurs communes du Bénin par la Coalition Nationale pour la Paix (CNP) à travers ses Comités Départementaux de Paix (CDP), avec l’appui technique et financier du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Cette campagne, qui se poursuit jusqu’au 3 octobre 2020, a permis de toucher déjà plus de 500 personnes, acteurs aux conflits et animateurs de mécanisme de prévention de conflit et de l’extrémisme violent à travers des échanges et la diffusion de messages de tolérance et de paix. C’est la toute première activité de l’initiative « paix pour bouter la COVID19 hors du Bénin ». Elle se déroule dans vingt-quatre (24) communes du Bénin, qui sont particulièrement touchées par les conflits de survie et réparties sur les douze départements du pays. Il s’agit des communes de Bassila, Boukoumbé, Cobly, Matéri, Natitingou, Gogoounou, Tchaourou, Agbangnizoun, Savalou, Aplahoué, Athiémé, Comé, Grand-Popo, Klouékanmé, Lalo, Lokossa, Toviklin, Adja-ouèrè, Adjohoun, Bonou, Kétou, Pobè, Abomey-Calavi et Sô-Ava.

Pour les acteurs, cette initiative est la bienvenue au regard de la diversité et des développements multiformes des conflits aggravés, à certains égards par la pandémie de la COVID-19.  Selon une étude réalisée par le centre d’Etudes Stratégiques de l’Afrique, les conflits constituent l’un des facteurs qui pourraient favoriser l’ampleur de la pandémie de COVID19 et de ses dégâts. Sous cet angle, l’Afrique subsaharienne est bien vulnérable par rapport à la riposte contre la pandémie car elle est confrontée à des conflits de toutes sortes attisant, à des degrés divers, selon le contexte national, des menaces terroristes.

Au Bénin, la transhumance est l’une des sources de violence et de conflits récurrents entre agriculteurs et éleveurs dans certaines localités du pays. Les agriculteurs sont souvent victimes de la destruction de leurs récoltes par les troupeaux de bovins en pâturage, avec pour conséquences des pertes économiques et même des pertes en vie humaines.

« Je souhaite vivement que cette sensibilisation de proximité débouche sur l’activation des comités locaux de transhumance et la dynamisation des espaces de dialogue en général », a plaidé Monsieur Eliassou Aïnin BIAOU, préfet du département de la Donga.

En raison de la pandémie de la COVID-19, qui limite la mobilisation de masse, la campagne de sensibilisation se poursuivra à travers les médias avec la diffusion des messages de paix sur les chaines de radio, télévision et réseaux sociaux.

La Coalition Nationale pour la Paix est la consécration de la mise en œuvre de l’une des recommandations majeures de l’atelier de Naïvasha tenu en février 2010 au Kenya sur le thème : « Les enjeux de la consolidation de la Paix en Afrique ».  Avec le soutien du PNUD et en collaboration avec les autorités communales et départementales, les Comités Communaux de paix (CCP) et les Comités Départementaux de Paix (CDP) ont été formés et installés sur toute l’étendue du territoire national. Ces structures locales et départementales de paix sont coiffées par le Comité d’Orientation de la Coalition Nationale pour la Paix (CO/CNP) pour le Bénin. Le pays compte aujourd’hui 77 CCP et 6 CDP.